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accueil lundi 2 mai 2016 la réserve mois par mois avril à mai : la période de nidification ayant débuté peu de travaux ont été faits pendant cette période afin de ne pas déranger l’avifaune et la nature en général. un couple de grèbe à cou noir, mais depuis quelques temps un seul individu visible, nous laisse espérer une nidification. nous sommes sur une année atypique, nous aurons semble-t-il une régression des laro-limicoles (mouettes et sternes) due au niveau d’eau encore élevé. une des iles est encore sous l’eau et commence tout juste à être affleurante. actuellement vous pourrez observer des poussins de cygnes tuberculés, canard colvert, poule d’eau, foulque macroule, mouette rieuse… bientôt nous pourrons voir des petits de grèbe huppé, nous allons d’ailleurs faire un petit focus sur cette espèce atypique. le grèbe huppé est un oiseau aquatique aux capacités étonnantes. il mesure 50 cm pour une envergure de 80 à 90 cm. doté d’un corps allongé, ses pattes palmées sont placées non pas sous la poitrine mais à l’extrémité proche du croupion afin d’avoir une dynamique de propulsion sous l’eau lors de ses plongées pouvant durer quelques minutes. physiquement, ce qui le caractérise c’’est sa collerette rousse, ses yeux rouges et un bec effilé. ses plumes rousses sur sa tête forment lors de la parade nuptiale comme un éventail. il fait des apnées afin d’attraper sa nourriture qui se compose de petits poissons, des larves d’insectes, mollusques, crustacés. la parade nuptiale est extraordinaire, le mâle et la femelle se faisant face à face, toutes plumes dehors. leurs mouvements synchronisés s’accompagnent de cris. entre chaque parade, ils élaborent à 2 leurs nids d’un fatras d’herbes et de plantes aquatiques. la femelle acceptera l’accouplement en montant sur le nid et se baissant. le mâle comprenant le signal, lui grimpera dessus, s’accouplera et se laissera glisser par dessus la tête de la femelle. elle pondra 3 à 5 œufs blancs immaculés qui seront couvés par les 2 adultes. les poussins, rayés, sont nidifuges et sont donc capables de très vite quitter le nid en montant sur le dos de leurs parents. un adulte aura les petits sur le dos pendant que l’autre ira pécher du poisson et autres proies à donner aux jeunes. 70 jours plus tard, ils deviendront autonomes. pour les 2 prochains mois, vous pourrez nous accompagner lors de nos 2 visites de la réserve, le 9 juin et le 15 juillet à 10h. vous pouvez aussi participer à nos animations kayak ornitho sur le lac des 2 amants le 9 juin et le 21 juillet l’après midi. pour le kayak uniquement sur réservation sur le site de la base de loisirs de lery-poses en normandie. février à mars : les travaux prévus ont été quelque peu chamboulés par les intempéries. de ce fait, le chantier traditionnel a dû être annulé à cause de la hauteur d’eau et du fort gel à cette période. de plus, une des iles où nous devions travailler était sous l’eau et pour la deuxième moins d’un tiers était émergé. nous avons quand même décidé lors de la dernière décade de mars de faire intervenir l’epide sur l’ilot encore visible afin d’arracher les orties et les chardons. pendant ce temps, un binôme s’est chargé de rapatrier les radeaux à leurs corps-morts respectifs afin d’accueillir les sternes pierregarins dès leur arrivée. le lendemain, comble du hasard avec quelques jours d’avance, généralement les dates d’arrivée se font entre le 25 mars et le 2 avril, nous entendions le premier individu sur la boucle de poses. cet après midi de travaux n’aurait pas pu se faire sans l’aide de la base de loisirs de léry-poses en normandie et les jeunes de l’epide, nous les remercions tous chaleureusement. au niveau ornithologique, nous pouvons signaler l’hivernage complet de l’oedicmène criard, une espèce qui niche régulièrement dans la boucle mais qui est habituellement absente de novembre à début mars : une dizaine d’individus ont été observés quasiment toutes les semaines de décembre à mi-mars. le mimétisme de l’oiseau fait que pendant de courtes périodes nous avons pu les perdre de vue et les retrouver la semaine d’après. dans cette dernière décade de mars, de nombreuses espèces reviennent d’afrique et d’europe du sud comme les hirondelles et on commence à réentendre chanter le merle, le pouillot véloce… bientôt dès début avril, nous devrions retrouver d’autres migrateurs comme le pouillot fitis, le coucou et le rossignol. les arrivées vont s’échelonner jusqu’à la mi mai. le niveau d’eau encore exceptionnellement haut va peut être nous apporter son lot de surprise pour les oiseaux nicheurs. alors que la décrue se fait sentir sur le lac des 2 amants et celui du mesnil, à la grande noé, l’eau semble toujours monter. cependant nous ne sommes pas liés au même régime : si les autres lacs sont reliés à la seine, la grande noé, elle, est reliée directement à la nappe aquifère. en plus du cortège habituel des hivernants, cet hiver encore nous avons accueilli des espèces moins fréquentes. petit focus sur 2 de ces espèces : le plongeon arctique le plongeon arctique est une espèce boréale qui niche, en europe, de l’ecosse et la scandinavie jusqu’en russie. il hiverne principalement le long des côtes, isolément ou en petits groupes, de la mer baltique à la méditerranée et, occasionnellement, sur les fleuves et les grands plans d’eau. en normandie, il est régulier dans le nord-ouest du cotentin et sur la côte d’albâtre. il est observé rarement à l’intérieur des terres, quasiment exclusivement sur les grands plans d’eau de la vallée de la seine. la population normande est estimée à quelques centaines d’individus et représente une forte proportion de la population hivernante française. il se nourrit essentiellement de poissons et accessoirement de crustacés en plongeant souplement et en poursuivant ses proies sous l’eau parfois sur d’assez longues distances. l’espèce est considérée en mauvais état de conservation en europe en raison d’une baisse de la productivité dans certaines régions (faible fécondité, dérangements) et d’une forte mortalité due notamment aux captures dans les filets de pêche et aux pollutions pétrolières. photo daniel basley le fuligule milouinan en europe, ce canard nordique niche en islande et de la scandinavie au nord de la russie. il hiverne surtout sur le littoral marin dans les baies abritées et les estuaires des grands fleuves mais on peut aussi l’observer en petits nombres, mêlé à d’autres fuligules, sur des plans d’eau à l’intérieur des terres. en france, c’est un hivernant rare et très localisé (moins de 1000 individus en moyenne par an entre 2005 et 2013). en normandie, c’est le littoral oriental du calvados qui constitue son principal site d’hivernage mais on peut rencontrer occasionnellement quelques individus sur des plans d’eau, surtout dans la vallée de la seine. comme tous les fuligules, c’est un canard plongeur. il est capable de plonger jusqu’à 10 m de profondeur à la recherche des bivalves (moules, coques…) dont il se nourrit essentiellement en hiver. la population hivernante de l’europe de l’ouest subit un déclin généralisé sur le long terme depuis les années 80 et l’espèce est aujourd’hui classée « en danger » au niveau européen. photo daniel basley activités sur la réserve et aux alentours pour 2018 : novembre à janvier : la réserve ornithologique de la grande noé vous souhaite une très bonne année 2018 à tous ses usagers et à tous les visiteurs de ce site internet. des travaux d’embellissement de la réserve sont en cours grâce aux équipes des espaces verts de la base de loisirs de lery-poses en normandie. en effet, les chemins ont été élargis, l’accès aux fauteuils roulants a été restructuré et les observatoires doivent recevoir un coup de jeunes dans les semaines à venir. malheureusement, la prolifération actuelle des sangliers sur la réserve et ses alentours saccage les travaux déjà engagés. de plus l’afflux de cyclistes sur des chemins normalement piétonniers n’aide pas non plus. les migrateurs ne sont pas nombreux cett